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Une taxe sur les boissons sucrées dédiée à la prévention : pour les finances et la santé publique 

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Une taxe sur les boissons sucrées dédiée à la prévention : pour les finances et la santé publique

Commission d’examen sur la fiscalité québécoise

15 septembre 2014 |
Dans le cadre de la Commission d’examen sur la fiscalité québécoise, la Coalition Poids a déposé un mémoire afin d'alimenter la réflexion et partager des recommandations prometteuses qui permettront de réduire les dépenses de l’État.

Les prévalences alarmantes de surpoids et d’obésité ainsi que les maladies chroniques en découlant entraînent des coûts majeurs pour le système de santé et la société. Face aux considérables défis d’ordre économique et démographique auxquels le Québec est confronté, il est plus important que jamais de miser sur la prévention des maladies non-transmissibles telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires ou le diabète. En effet, les estimations les plus conservatrices évaluent que l’obésité coûte à elle seule environ 4,3 milliards de dollars par an aux contribuables canadiens [1]. Les risques pour le développement et l’économie sont tels qu’en 2011 l’Organisation internationale des Nations Unies (ONU) a consacré une réunion de haut niveau à la prévention et à la maîtrise des maladies chroniques.

Recommandations Le gouvernement du Québec doit concevoir la prévention de l’obésité et des maladies y étant associées comme une priorité nationale. Investir pour soutenir la mise en place de politiques publiques et des environnements favorables aux saines habitudes de vie est incontournable pour freiner l’escalade des coûts de santé d’une population vieillissante où la majorité des adultes sont en surpoids. Avec une telle prévalence, il ne s’agit certainement pas d’un problème strictement individuel.

Pour observer de réels progrès en matière de prévention de l’obésité et des maladies chroniques, réduire la pression sur le système de santé, permettre des économies substantielles à moyen et long termes et générer rapidement des revenus à investir en prévention, le gouvernement pourrait :
  1. instaurer une taxe sur les boissons sucrées, dont les sommes perçues seraient allouées à la prévention de l’obésité et des maladies associées;
  2. prévoir des investissements importants pour la prévention des problèmes liés au poids.
L’instauration d’une taxe sur les boissons sucrées est une tendance fiscale observée ailleurs dans le monde, notamment en France et au Mexique. Elle est également envisagée dans plusieurs états américains. Cette mesure permet de réduire l’impact d’un important contributeur à l’obésité et d’autres maladies chroniques telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires, les cancers et les problèmes de santé dentaire et osseux. En fait, une taxe sur les boissons sucrées servirait à éponger une part des coûts qu’entraîne la surconsommation de boissons sucrées au Québec et à assurer le financement d’activités de prévention de l’obésité en générant de nouveaux revenus. Pour plus d'information, consultez le mémoire de la Coalition Poids : Une taxe sur les boissons sucrées dédiée à la prévention : pour les finances et la santé publique  
[1] Katzmarzyk PT & Janssen I (2004). The economic costs associated with physical inactivity and obesity in Canada: an update. Can J appl Physiol, 29 (1), 90-115.
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