Version PDF du communiqué Présentation PowerPoint de la conférence de presse Montréal, le 6 juin 2012 – Dévoilant le dernier tome de son étude Les dessous du marketing des boissons sucrées, la Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids) demande aux gouvernements de mieux protéger les jeunes face à la promotion invasive orchestrée par les fabricants de boissons sucrées. Intitulé « La promotion : s’acheter une image positive auprès des jeunes », ce nouveau tome révèle des pratiques qui font appel, entre autres, aux médias traditionnels, au marketing viral, à la téléphonie mobile et au placement de produit. L’ensemble de ces pratiques forment une stratégie multiplateforme qui vise à gagner le cœur des jeunes. « L’Organisation mondiale de la Santé a identifié l’intensité du marketing des aliments à haute teneur énergétique et à faible valeur nutritive comme un facteur probable de l’épidémie d’obésité et en a fait une priorité dans sa stratégie de lutte aux maladies chroniques », affirme Suzie Pellerin, directrice de la Coalition Poids. En effet, les activités promotionnelles de l'industrie agroalimentaire influencent les connaissances, les attitudes, les préférences et les comportements alimentaires des jeunes. On comprend ainsi pourquoi les fabricants de boissons sucrées ont dépensé 948 millions $US en publicité dans tous les médias en 2010, et ce, aux États-Unis seulement. « Au-delà de faire la promotion directe de leurs produits, ces fabricants cherchent avant tout à créer un lien émotionnel avec les jeunes en les rejoignant à travers leurs loisirs, leurs passions, leurs intérêts », déclare Marion Saucet, analyste-recherchiste à la Coalition Poids. Les nouveaux médias s’imposent très largement dans les stratégies promotionnelles des boissons sucrées : Internet (sites Web, médias sociaux, marketing viral, courriels et advergames), téléphonie mobile, promotion croisée, concours, placement de produit dans les émissions télévisées, les films et les jeux vidéo ainsi que commandite et activités philanthropiques. Nouvelles infractions potentielles à la Loi sur la protection du consommateur « Au Québec, nous avons une loi qui protège les enfants de 13 ans et moins de la publicité commerciale qui les vise. La Loi est claire et bien faite, mais le guide d’application qui l’accompagne doit être modernisé pour tenir compte des nouvelles habitudes de consommation médiatique des jeunes », souligne Mme Pellerin. La révision de ce guide d’application – attendue depuis 2009 – doit s’accompagner d’un rehaussement de la surveillance pour assurer l’application de la loi. La Coalition Poids a d’ailleurs déposé quatre nouvelles plaintes à l’Office de la protection du consommateur concernant :
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