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Le Sénat doit agir : arrêtons de nuire au développement des enfants 

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Le Sénat doit agir : arrêtons de nuire au développement des enfants

Publicité alimentaire aux enfants

20 novembre 2023 |

Le 20 novembre est la Journée internationale des droits de l’enfantLe Sénat dispose peut poser une action concrète pour protéger nos enfants de la publicité alimentaire qui les cible.

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 Le Sénat dispose d’une seconde chance de poser une action concrète pour protéger nos enfants. Il a entre les mains un projet de loi pour interdire la publicité alimentaire qui leur est destinée. En 2019, à l’aube du déclenchement des élections, le projet de loi de la sénatrice Nancy Green Rain à ce sujet est mort au feuilleton. Les intérêts économiques de l’industrie alimentaire ont été priorisés, plutôt que la santé et le bien-être de nos enfants.

Le 20 novembre est célébré comme la Journée internationale des droits de l’enfant. Souvenons-nous de cet engagement visant à s’assurer qu’ils puissent développer leur plein potentiel et qu’ils soient protégés des dangers auxquels ils font face. Selon une commission Lancet, le marketing de produits nocifs pour la santé auprès des enfants pose l’un des dangers les plus sous-estimés pour leur bien-être. Le marketing alimentaire n’y fait pas exception : cette stratégie insidieuse influence les comportements, les préférences et les choix alimentaires des enfants et nuit à leur santé. 

Un problème bel et bien réel 

Au Canada, les enfants sont bombardés par les stratégies marketing de l’industrie alimentaire. Que ce soit à la télévision, à l’école, dans les centres sportifs, dans les évènements familiaux, dans les magasins ou dans les restaurants, la publicité destinée aux enfants est omniprésente. Les compagnies ont multiplié les manières d'influencer les enfants avec l’évolution des technologies de communication et des stratégies commerciales.

La grande majorité des aliments et des boissons promus auprès des enfants sont de pauvre valeur nutritive et bien loin de ce que suggère le Guide alimentaire canadien.

Au Canada, plus de la moitié de l’apport énergétique des enfants et des adolescents provient d’aliments ultra-transformés. La consommation de ces aliments, souvent riches en sucre, sel ou gras saturés et pauvres en protéines, fibres, vitamines et minéraux, est associée à un risque accru de maladies chroniques et de mortalité.

Il n’est donc pas étonnant que la prévalence des maladies chroniques soit en hausse depuis les dernières années. Les enfants ne sont pas épargnés : ils reçoivent de plus en plus tôt un diagnostic de maladie chronique. 

Le Québec: un pionnier dans le monde 

Nos commerces regorgent de publicités aux enfants. En 2019, le Collectif Vital a recensé plus de 450 emballages alimentaires ciblant les enfants. Parmi ces produits, neuf sur dix étaient des aliments ultra-transformés riches en sucre, sel ou gras saturés.

Au Québec, depuis plus de quarante ans, la Loi de la protection de consommateur interdit la publicité destinée aux enfants. Les enfants du Québec ont donc la chance d’être protégés en partie du marketing alimentaire. Toutefois, l’industrie alimentaire profite largement des exceptions prévues dans la loi afin de cibler les enfants, notamment par les présentoirs et les emballages alimentaires.  

L’encadrement de la publicité aux enfants est une mesure basée sur un fort consensus scientifique pour protéger la santé des enfants. Sept adultes sur dix appuient l’interdiction de la publicité d’aliments et de boissons riches en sucre, sel et gras saturés qui vise les enfants.

Il est urgent de poursuivre les efforts afin de mieux encadrer la publicité alimentaire qui cible les enfants.  Les générations actuelles et futures ont le droit de grandir, d’apprendre et de jouer dans des milieux de vie qui favorisent leur santé, et cela devrait toujours passer avant les intérêts financiers des géants de l’industrie alimentaire.  C’est maintenant au tour des sénateurs et des sénatrices d’agir en faveur des enfants !

 

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