Montréal, le 1er mars 2021 – Avec la crise sanitaire, la promotion des aliments québécois est devenue la nouvelle tendance de l’heure. Un nouveau rapport de la Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids) démontre toutefois que l’aspect local des aliments sert trop souvent à valoriser des aliments ultra-transformés et de faible qualité nutritive dans les circulaires d’épicerie. « Depuis le début de la pandémie, les stratégies pour promouvoir la provenance d’aliments québécois se sont accentuées. Pour 76 % de la population québécoise, manger local rime avec santé[1] », indique Corinne Voyer, directrice de la Coalition Poids. La Coalition Poids perçoit une nouvelle façon pour l’industrie des aliments ultra-transformés de valoriser ses produits et craint que cette nouvelle tendance de marketing contribue à exacerber leur surconsommation. Ainsi, du 24 septembre au le 28 octobre 2020, la Coalition Poids a réalisé un portrait des aliments locaux promus dans les feuillets publicitaires des grandes épiceries (IGA, Maxi, Metro, Provigo et Super C). Devant des consommateurs et des consommatrices réceptifs, dont la majorité souhaite réduire le coût de leur panier d’épicerie, la circulaire est un outil de promotion majeur pour les épiceries : près de 80 % des Québécois.es les consultent pour faire leurs achats alimentaires[2]. Au total, 1 515 aliments arborant un logo ou une mention du Québec ont été recensés. Les résultats montrent que parmi les aliments promus comme étant québécois :
« Depuis le début de la pandémie, les stratégies pour promouvoir la provenance d’aliments québécois se sont accentuées. Pour 76 % de la population québécoise, manger local rime avec santé[1] », indique Corinne Voyer, directrice de la Coalition Poids. La Coalition Poids perçoit une nouvelle façon pour l’industrie des aliments ultra-transformés de valoriser ses produits et craint que cette nouvelle tendance de marketing contribue à exacerber leur surconsommation.
« Les aliments ultra-transformés occupent une place démesurée dans l’assiette des Québécois.es et contribuent au développement de plusieurs problématiques de santé comme l’obésité, les maladies cardiovasculaires, les cancers et le diabète de type 2. Pour 25 % des adultes québécois, le confinement a diminué la qualité globale de leur l’alimentation et le tiers des Québécois ont augmenté leur consommation de malbouffe[3] », précise madame Voyer.
« Encourager la consommation d’aliments nuisibles à la santé ne fait qu’accroître les dépenses en santé et surcharger le système de soin. Ce n’est ni bon pour l’économie ni bon pour l’environnement. C’est contre-productif ! », souligne madame Voyer. « Acheter québécois est un geste bien fondé, mais mobiliser nos ressources et notre territoire pour produire des aliments ultra-transformés : c’est du gaspillage. C’est sans compter les impacts négatifs des monocultures, des modes de production associés et du suremballage de ces aliments. Il est temps de valoriser et de soutenir la production et la consommation d’une diversité d’aliments qui permettent de réaliser une pierre deux coups : mobiliser les ressources de manière intelligente dans le respect de l’environnement afin de produire une variété d’aliments frais, peu ou pas transformés, qui contribuent à réellement bien nous nourrir », soutient madame Colleen Thorpe, directrice générale d’Équiterre.
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