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Davantage d’investissements en prévention de l’obésité s’imposent 

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Davantage d’investissements en prévention de l’obésité s’imposent

Obésité : nouvelles lignes directrices de pratique clinique canadienne

4 août 2020 |
Montréal, le 4 août 2020— En réaction aux nouvelles lignes directrices de pratique clinique en lien avec l’obésité, dévoilées par le Journal de l’Association médicale canadienne, l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) et la Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids) réitèrent l’urgence d’investir massivement en prévention et rappellent la responsabilité du gouvernement d’offrir des milieux de vie qui facilitent les choix sains.

« Avec plus de 4 millions d’adultes québécois présentant un surpoids, dont 1,7 million considérés obèses, la prévention de l’obésité et la promotion des saines habitudes de vie sont des priorités incontournables », soulève Corinne Voyer, directrice de la Coalition Poids. « La pandémie actuelle expose d’ailleurs la vulnérabilité de plusieurs personnes obèses aux complications de la COVID-19 et nous rappelle l’importance d’investir pour une population en santé », ajoute-t-elle.

Cet enjeu de santé publique dépasse la responsabilité individuelle et nous concerne tous. Le surpoids, l’alimentation de faible valeur nutritive et la sédentarité sont des facteurs de risque de plusieurs maladies évitables qui gonflent les coûts du système de soins. À elle seule, l’obésité des adultes coûte près de 3 milliards de dollars annuellement aux contribuables.

« Les causes de l’obésité sont nombreuses. Trop souvent, les gens sont identifiés à tort comme étant responsables de leur condition et vivent régulièrement de la discrimination à cet égard », indique Corinne Voyer. Pourtant, actuellement, nos milieux de vie ne facilitent pas des choix sains. Par exemple : les boissons sucrées sont omniprésentes, l’industrie alimentaire maquille plusieurs de ses produits en faux produits santé, le design urbain n’est pas favorable aux piétons, les occasions d’être actif à l’école et de bien manger ne sont pas toujours au rendez-vous. « Il est du devoir du gouvernement de s’assurer que tous vivent dans des conditions qui permettent de manger sainement et d’avoir un mode de vie physiquement actif au quotidien », ajoute Corinne Voyer.

L’accès à des services professionnels est nécessaire

En matière de surpoids, le vieil adage « Mieux vaut prévenir que guérir » prend tout son sens. Une fois établie, l’obésité est difficile à renverser. « Les stratégies de l’industrie de la minceur pour nous faire croire à une solution miracle peuvent être très convaincantes, mais il faut se méfier des apparences trompeuses. Il n’existe pas de diète ni de produit miracle pour perdre du poids de façon durable. Les échecs à répétition affectent l’estime de soi et peuvent entraîner des problèmes de santé », affirme Laurence Sauvé-Lévesque porte-parole à l’Association pour la santé publique du Québec. « Faute de prise en charge adéquate par le système de santé, des Québécois se tournent vers des moyens inefficaces, voire risqués, pour gérer leur poids. Il faut un meilleur accès à des services professionnels et interdisciplinaires basés sur les évidences scientifiques », poursuit-elle. À cet effet, l’ASPQ propose le microsite apparencestrompeuses.ca pour aider la population à faire un choix éclairé avant d’entreprendre une démarche de perte de poids.  Parallèlement, l’accompagnement régulier d’une équipe interdisciplinaire qualifiée soutenant l’adoption de saines habitudes de vie a fait ses preuves pour améliorer la santé et la qualité de vie. Dans la province, les listes d’attente dans plusieurs de ces cliniques sont longues et les services en privé ne sont pas accessibles à tous. « La reconnaissance du statut de maladie n'est pas une étape indispensable pour que le gouvernement soutienne des programmes d’intervention ni pour la couverture d'assurance des traitements de l’obésité », mentionne Corinne Voyer. « Par exemple le tabagisme est un facteur de risque et non une maladie. Pourtant, on défraie les programmes de cessation tabagique et on couvre également les médicaments aidant le délaissement du tabac », ajoute-t-elle. La Coalition Poids est prête à accompagner le gouvernement dans la mise en place d’actions visant à soutenir des saines habitudes de vie à l’école et dans les municipalités, un système alimentaire promoteur de santé et des mesures de réduction de la surconsommation de boissons sucrées et d’aliments ultra-transformés. « Des investissements importants et des politiques publiques fortes pour prévenir davantage l’obésité sont nécessaires et doivent être adoptés rapidement », conclut Corinne Voyer, directrice de la Coalition Poids. À propos de la Coalition québécoise sur la problématique du poids Créée en 2006 et parrainée par l'Association pour la santé publique du Québec depuis 2008, la Coalition québécoise sur la problématique du poids réunit 700 partenaires, qui visent l’adoption de politiques publiques à l’égard des problèmes reliés au poids. Elle agit pour favoriser la mise en place d’environnements facilitant les choix santé et la prévention des problèmes de poids. Pour plus de détails, cqpp.qc.ca. L'Association pour la santé publique du Québec est instigatrice de la campagne Méfiez-vous des apparences trompeuses!

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Pour toute demande d’entrevue, contactez : Corinne Voyer Directrice, Coalition québécoise sur la problématique du poids Téléphone : 514-598-8058 poste 242 Cellulaire : 514 566-4605 cvoyer@cqpp.qc.ca
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