Mode de vie physiquement actif
Même si l’aménagement du territoire est une responsabilité partagée entre différents paliers décisionnels, les décisions municipales influencent directement la vie des citoyens. De plus, les changements d’aménagements en milieu urbain, pour favoriser un mode de vie physiquement actif, ont plusieurs bénéfices tels un impact positif sur l’environnement (ex. : qualité de l’air, réduction des îlots de chaleur) et sur l’économie locale.
Ainsi, lorsqu’elles bénéficient des pouvoirs et ressources nécessaires, les municipalités sont en mesure d’offrir des trajets et des espaces sécuritaires, conviviaux et attrayants pour que la population soit tentée d’adopter des modes de déplacements et des loisirs actifs au quotidien. Dans la littérature scientifique, plusieurs stratégies se sont avérées efficaces pour inciter à l’adoption de ces comportements par les citoyens.
L’une des façons d’intégrer l’activité physique est d’utiliser des modes de transport actifs pour se rendre au travail ou à l’école. Or, l’utilisation de l’automobile comme moyen de transport a maintenant largement dépassé la marche et le vélo.
Les élus municipaux peuvent avoir un impact sur la promotion d’un mode de vie physiquement actif. Il est nécessaire que les municipalités assurent des espaces et trajets sécuritaires et attrayants, pour que la population soit tentée d’adopter un mode de vie physiquement actif et qu’elle soit appuyée dans le maintien de ces saines habitudes de vie. Pour ce faire, plusieurs stratégies se sont avérées efficaces et prometteuses.
Réduire le volume de circulation automobile
Il est possible de réduire la circulation automobile en4 :
- améliorant l’offre et l’accès au transport collectif ;
- restreignant l’expansion des capacités routières.
Actions proposées
- Augmenter les ressources consacrées au financement du transport en commun et améliorer la qualité et l’accessibilité des services.
- Intégrer des voies réservées aux transports collectifs, lors des travaux de réfection des rues.
- Limiter les espaces de stationnement près des pôles d’emplois, des secteurs commerciaux et des institutions pour favoriser l’utilisation du transport en commun et les déplacements actifs.
- Favoriser l’intermodalité entre les transports actifs et collectifs (ex. : supports à vélos sur les autobus).
Le saviez-vous ?
Les personnes qui utilisent le transport en commun marchent en moyenne 19 minutes par jour, ce qui aide à atteindre les recommandation d’activité physique quotidienne.
Diminuer la vitesse des véhicules et sécuriser les intersections
Actions proposées
- Réaliser des aménagements physiques (prioritairement sur les grandes artères et intersections), qui réduisent la vitesse des véhicules et les possibilités de collision entre les usagers de la route, comme les bollards et le rétrécissement des voies7,8.
- Intégrer systématiquement des mesures d’apaisement de la circulation et des aménagements physiques favorisant le transport actif dans la planification des projets de réfection routière (ex. : trottoir, refuge piétonnier, piste cyclable).
Aménager et entretenir des voies piétonnes et cyclables sécuritaires et de qualité
Actions proposées
- Consacrer une portion du budget de voirie pour les aménagements favorables au transport actif.
- Mieux penser l’urbanisme des nouveaux développements en assurant une densité du territoire et la connectivité des rues.
- Créer des passages pour les piétonniers et cyclistes dans les quartiers.
- Planifier, aménager et entretenir un réseau piétonnier et cyclable sécuritaire en toutes saisons, en tenant compte des besoins de tous les usagers de la voie publique11,12,13.
- Sécuriser les traverses piétonnières et les intersections pour diminuer l’exposition des piétons au risque de collision avec un véhicule14.
- S’assurer qu’il y a suffisamment de stationnements pour vélos, situés à proximité de l’entrée des édifices ou des parcs15.
Assurer une occupation compacte et multifonctionnelle du sol
Actions proposées
- Assurer une variété de services et différentes formes d’habitation dans les quartiers.
- Densifier le nombre de logements, de commerces et d’emplois dans les milieux.
- Rendre les espaces publics, les commerces, les services et les parcs facilement accessibles par des modes de transport actifs20.
- Accroître le nombre d’espaces verts pour favoriser la marche et la pratique d’activité physique.
- Construire les nouvelles écoles au cœur des quartiers résidentiels.
Permettre le jeu libre dans votre quartier

Pour facilter l’activité physique chez les jeunes, les municipalités sont invitées à adopter un modèle de résolution qui favorise le jeu libre en toute sécurité dans les ruelles et rues résidentielles, avec en appui un avis juridique pour en faciliter la mise en place.
Quelques municipalités ayant permis le jeu dans la rue
- Ville de Longueuil – 3 juin 2020 (procès verbal)
- Ville de Gatineau – 28 janvier 2020 (annonce)
- Ville de Nédélec au Témiscamingue – 10 septembre 2019 (annonce)
- Ville de Granby – 2 juillet 2019 (procès verbal)
- Sainte-Thérèse – 13 mai 2019 (annonce)
- Ville de Terrebonne – 12 décembre 2018 (procès verbal)
- Dolbeau-Mistassini – 4 juin 2018 (procès verbal)
- Rawdon – 22 mai 2018 (annonce)
- Saint-Jean-Baptiste – 10 avril 2018 (procès verbal)
- Municipalité de Sainte-Cécile-de-Milton – 14 août 2017 (procès verbal)
- Municipalité de Saint-Chrysostome – 7 août 2017 (procès verbal)
- Ville de Beloeil – 25 avril 2016 (initateur du projet pilote Dans ma rue, on joue)
- Saint Bruno de Montarville – 17 décembre 2015 (procès verbal)
Vous avez manqué notre conférence, du 21 novembre dernier, sur l’importance du Jeu libre en ville ? Organisée en partenariat avec le Centre d’écologie urbaine de Montréal et Montréal physiquement active, elle est disponible en réécoute!
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