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La progression de l’obésité abdominale au Québec inquiète plusieurs organismes. Ceux-ci recommandent au gouvernement davantage d’actions et d’investissement en prévention. 

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La progression de l’obésité abdominale au Québec inquiète plusieurs organismes. Ceux-ci recommandent au gouvernement davantage d’actions et d’investissement en prévention.

23 août 2019 |
Montréal, le 22 août 2019

Madame Danielle McCann
Ministre de la Santé et des Services sociaux
Édifice Catherine-De Longpré
1075, chemin Sainte-Foy
15e étage
Québec (Québec)  G1S 2M1

Objet : L’obésité abdominale en hausse au Québec

Madame la Ministre,

La récente étude de l’Institut national de santé publique indiquant que l’obésité abdominale a pratiquement doublé en 30 ans au Québec, est extrêmement préoccupante. Celle-ci réitère l’ampleur de la problématique et nous démontre, une fois de plus, que les mesures et les investissements en prévention sont nettement insuffisants.

Depuis des années, professionnels et organismes martèlent l’urgence d’intervenir pour prévenir l’obésité et les maladies chroniques qui y sont associées afin d’améliorer la santé de la population et de réduire la pression sur les coûts du système de santé. Des millions de Québécois souffrent de maladies invalidantes alors que plusieurs cas de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2 et de cancers pourraient être évités par des politiques publiques permettant une saine alimentation et un mode de vie physiquement actif. Pourtant, malgré la gravité de la situation, les gestes posés jusqu’ici et les investissements restent timides.

Aujourd’hui, il n’est plus rare de voir des enfants atteints d’obésité, et même d’obésité abdominale. Cette condition favorise l’apparition précoce de maladies chroniques. L’obésité est une problématique complexe à laquelle il n’existe pas de solution unique. Pour freiner la tendance, les recherches scientifiques nous montrent que l’implantation de politiques publiques donne les meilleurs résultats. Il est grand temps pour le gouvernement du Québec d’investir massivement en prévention pour créer des milieux de vie où les choix santé sont faciles et accessibles à tous les Québécois. Parmi les interventions les plus prometteuses, la taxation des boissons sucrées, dont les sommes seraient réinvesties en prévention est à privilégier. Rappelons qu’en plus de contribuer à l’obésité et à d’autres problématiques de santé, les boissons sucrées sont aussi nuisibles à l’environnement. Il serait donc tout indiqué que les revenus de cette taxe servent à consolider des environnements favorables aux saines habitudes de vie.

La santé durable est une richesse qu’il est nécessaire de protéger et de propager à tous, notamment aux communautés les plus vulnérables. Travaillons en amont et redonnons à la prévention la place qu’elle mérite.

Veuillez recevoir, madame la Ministre, nos salutations distinguées.

 

Kevin Bilodeau, Fondation des maladies du cœur et de l'AVC

Martine Carrière, Les Ateliers cinq épices

Martine David, Croquarium

Guy Desrosiers, Capsana

Véronique Fournier, Centre d'écologie urbaine de Montréal

Dr Martin Juneau, cardiologue et Directeur de la Prévention à l’Institut de Cardiologie de Montréal

Véronique Marchand, Fédération des éducateurs et éducatrices physiques enseignants du Québec

Diego Mena, Société canadienne du cancer

Diane Miron, Association québécoise de la garde scolaire

Pierre Prévost, Réseau d’action en santé cardiovasculaire

Christian Savard, Vivre en Ville

Dre Julie St-Pierre, pédiatre spécialisée en obésité infantile à l’Approche 180

Corinne Voyer, Coalition québécoise sur la problématique du poids

 
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