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« Les bonbons du quotidien doivent être démasqués ! », réclame la Coalition Poids 

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« Les bonbons du quotidien doivent être démasqués ! », réclame la Coalition Poids

31 octobre 2017 |
Montréal, le 31 octobre 2017 – À l’occasion de l’Halloween, la Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids) souhaite sensibiliser les élus et la population à l’abondance de sucre camouflé dans des aliments que l’on consomme tous les jours. « Sans le vouloir, on fête l’Halloween bien plus qu’une journée dans l’année ! Si l’on se fie au devant de l’emballage des produits alimentaires pour choisir, on fait souvent fausse route et on se retrouve avec des aliments-bonbons en pensant qu’il s’agit de produits intéressants », explique Corinne Voyer, directrice de la Coalition Poids. « Le gouvernement fédéral doit encadrer le devant des emballages pour donner l’heure juste aux consommateurs »,  poursuit-elle.
Le maquillage d’aliments : une stratégie à contrer
Plusieurs aliments transformés riches en sucres sont maquillés en produits sains grâce à leur emballage. On y retrouve de faux logos aux allures santé (ex. : Collations sensées, Meilleur choix, Signature santé, etc.), des allégations nutritionnelles positives (ex. : riche en fibres ou en vitamine D), ou encore une mise en valeur de certains ingrédients, comme les fruits ou les légumes. Le maquillage de produits est particulièrement présent au niveau des aliments souvent consommés par les enfants, comme les céréales à déjeuner, les barres tendres, les galettes ou les muffins. « On ne se méfie pas assez de ces produits, parce que l’industrie fait miroiter leurs éléments nutritifs, tout en se gardant de dire qu’ils contiennent autant de sucre qu’un dessert. Il n’est pas acceptable d’avoir des emballages aussi trompeurs », s’indigne Mme Voyer.
La transparence, ce n’est pas sorcier !
Depuis près de 11 mois[1], le gouvernement fédéral a adopté un nouveau règlement sur l’étiquetage nutritionnel, qui donnera un coup de main aux Canadiens pour mieux évaluer la quantité de sucres dans leurs aliments. Toutefois, l’industrie dispose d’encore quatre ans, sur une longue période initiale de cinq ans, pour appliquer le nouveau règlement d’étiquetage. « Actuellement, il faut s’armer de patience pour trouver des emballages alimentaires conformes au nouveau règlement et qui affichent le pourcentage  de la valeur quotidienne pour les sucres dans le tableau de valeur nutritive, en plus de regrouper les sucres dans la liste des ingrédients afin d’en faciliter le repérage. Même si la date limite est encore loin, il est dommage de ne pas voir plus de proactivité de l’industrie à aider le consommateur à faire des choix éclairés », se désole Corinne Voyer. Malgré son amélioration, le tableau de valeur nutritive demeure un outil difficile à comprendre pour certains consommateurs et son utilité est limitée pour choisir rapidement un produit à l’épicerie. À ce chapitre, l’une des initiatives actuellement proposées par Santé Canada suscite l’intérêt de la Coalition Poids. « L’affichage d’un logo fiable, facile à reconnaître et toujours placé au même endroit sur le devant des produits transformés aidera les citoyens à prendre une décision éclairée, en permettant d’identifier instantanément les produits riches en sucres à consommer et offrir moins souvent à ses enfants », indique Mme Voyer. « Nous sommes en faveur de cette mesure complémentaire aux outils existants et espérons que cela sera adopté rapidement », poursuit-elle.
Un lobby qui fait peur à voir !
Comme en témoigne le site Web de Santé Canada, la grande industrie alimentaire s’active avec vigueur afin de contrer la mise en évidence des aliments riches en sucres, dont il faut réduire la consommation. Pour la Coalition Poids, il est inquiétant de la voir si préoccupée face à une mesure aussi peu invasive. « D’un côté, l’industrie affirme qu’on doit lui faire davantage confiance ; de l’autre, elle travaille en coulisses pour bloquer cette initiative, qui facilite la comparaison rapide entre des aliments similaires et donne un visage plus transparent de ce que l’on mange. C’est effrayant », souligne Corinne Voyer. La Coalition Poids espère que le gouvernement fédéral restera enligné sur ses importants objectifs. « Miser sur le lobby pour protéger ses profits est un choix, mais l’industrie pourrait choisir de concentrer ses efforts sur l’amélioration nutritionnelle de ses produits alimentaires », poursuit Mme Voyer. La Coalition Poids rappelle que l’épidémie d’obésité est actuellement hors de contrôle. La situation canadienne n’est pas encourageante : selon l’OCDE, il s’agit du deuxième pays avec le plus haut taux d'obésité et d'embonpoint chez les enfants et où plus d’un adulte sur quatre est obèse. En ajoutant l’embonpoint, on constate que la majorité des adultes est désormais en surpoids et la situation continue à s’aggraver. « Dans un contexte aussi critique pour le bien-être des citoyens et l’économie canadienne, l’alimentation doit être de meilleure qualité. L’éducation de la population sur la saine alimentation n’est plus suffisante et doit absolument être complétée par des politiques et des actions règlementaires », conclut Corinne Voyer.

À propos de la Coalition québécoise sur la problématique du poids

Créée en 2006 et parrainée par l'Association pour la santé publique du Québec depuis 2008, la Coalition québécoise sur la problématique du poids réunit près de 400 partenaires qui visent l’adoption de politiques publiques spécifiques à l’égard des problèmes reliés au poids. Elle agit pour favoriser la mise en place d’environnements facilitant les choix santé et la prévention des problèmes de poids. Pour plus de détails, cqpp.qc.ca.

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Pour toute demande d’entrevue, contactez : Corinne Voyer Directrice Coalition québécoise sur la problématique du poids Cellulaire : 514 566-4605 Téléphone : 514 598-8058 poste 242 cvoyer@cqpp.qc.ca
[1] Règlement adopté le 14 décembre 2016.
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