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La surconsommation de boissons sucrées ne se règlera pas toute seule : le gouvernement doit faire sa part 

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La surconsommation de boissons sucrées  ne se règlera pas toute seule : le gouvernement doit faire sa part

Nouvelles données de l’Institut de la statistique du Québec

20 avril 2017 |
Montréal, le 20 avril 2017 – La Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids) est  surprise de constater l’ampleur de la surconsommation de boissons sucrées révélée aujourd’hui dans le bulletin Zoom Santé de l’Institut de la Statistique du Québec (ISQ) et demande au gouvernement de s’impliquer pour réduire le problème. On y apprend que 4 Québécois sur 10 et 63 % des jeunes de 15 à 17 ans sont des consommateurs réguliers de boissons sucrées. « C’est alarmant considérant les nombreux effets néfastes de ce comportement sur la santé et les dents », se désole Mme Voyer.

La science est claire : les boissons sucrées contribuent à l’obésité, au diabète, aux maladies cardiovasculaires et à la carie dentaire. « Même si de plus en plus d’organismes de santé et de professionnels sensibilisent et éduquent la population sur les risques d’une consommation régulière de boissons sucrées, cela ne semble pas faire le poids face au marketing intense de ces produits. Le gouvernement doit faire sa part pour nous appuyer dans cette tâche », plaide Corinne Voyer, directrice de la Coalition Poids.

Devant de tels constats, il est impératif de mettre en place une série de mesures. Sachant que les jeunes sont très sensibles au prix, l’implantation d’une taxe spécifique sur les boissons sucrées demeure l’action la plus prometteuse. Plus tôt cette semaine, une nouvelle étude rapportait l’efficacité de cette mesure adoptée par la Ville de Berkeley en novembre 2014 pour réduire la consommation de sa population. Un an suivant l’implantation d’une taxe de 0,35$/L, les ventes de boissons sucrées ont baissé de 10 % alors que les ventes d’eau et de lait non aromatisé ont augmenté. « Après le goût, le prix est le facteur le plus déterminant du choix d’un jeune. Ils sont bombardés de publicités et ont accès partout à ces boissons constamment en rabais et à bas prix. C’est un paramètre sur lequel il faut agir pour réduire l’attrait de ces produits », plaide Mme Voyer. Depuis plusieurs années, la Coalition Poids réclame la mise en place d’une taxe sur les boissons sucrées liée à un réinvestissement des profits en prévention.

Alors que de plus en plus de juridictions implantent avec succès des taxes sur les boissons avec sucre ajouté, la Coalition Poids s’impatiente de prendre connaissance des conclusions du chantier devant évaluer la faisabilité et la pertinence d’une taxe, tel qu’annoncé dans la Politique gouvernementale de prévention en santé.  « Avec la part de plus en plus grande du budget provincial allouée aux soins de santé, avons-nous vraiment les moyens de nous priver d’une façon  de prévenir des problèmes de santé évitables ? », questionne Corinne Voyer.
D’autres mesures
En plus d’une taxe spécifique aux boissons sucrées, la Coalition Poids encourage Québec à interdire le remplissage à  volonté des boissons sucrées dans les restaurants, en libre-service et aux tables, une tactique de vente très prisée des jeunes, qui banalise la consommation excessive de sucre liquide. La Coalition Poids regrette aussi l’absence d’éducation gouvernementale à l’égard des risques d’une consommation régulière de boissons sucrées. Même si l’éducation seule ne peut suffire à résoudre le problème de surconsommation, informer les  Québécois est nécessaire. Pour la Coalition Poids, cette information pourrait aussi être transmise directement aux consommateurs en apposant un avertissement directement sur les contenants de boissons indiquant les risques d’une consommation régulière de boissons sucrées. À propos de la Coalition québécoise sur la problématique du poids Créée en 2006 et parrainée par l'Association pour la santé publique du Québec depuis 2008, la Coalition québécoise sur la problématique du poids réunit plus de 350 partenaires qui visent l’adoption de politiques publiques spécifiques à l’égard des problèmes reliés au poids. Elle agit pour favoriser la mise en place d’environnements facilitant les choix santé et la prévention des problèmes de poids. Pour plus de détails, cqpp.qc.ca. En 2014, la Coalition Poids a lancé la campagne Sucre liquide : pas tous les jours ! visant à informer et sensibiliser la population à la surconsommation de boissons sucrées. Plus récemment, elle a aussi contribué à la campagne J’ai soif de santé ! auprès des jeunes du primaire.

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Pour toute demande d’entrevue, contactez : Corinne Voyer Directrice, Coalition québécoise sur la problématique du poids Téléphone : 514 598-8058 poste 242 Cellulaire : 514 566-4605 cvoyer@cqpp.qc.ca    
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