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Agir sur le prix du lait et taxer les boissons sucrées : deux actions complémentaires 

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Agir sur le prix du lait et taxer les boissons sucrées : deux actions complémentaires

Réponse à la chronique « Harcèlement alimentaire »

29 septembre 2011 |
 

 

 

 

 

 

 

 
En lien avec la chronique « Harcèlement alimentaire » rédigée par Nathalie Elgrably-Lévy et publiée dans le Journal de Montréal et le Journal de Québec, nous mettons en ligne une lettre que nous avons envoyée en juin dernier à la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ) pour les sensibiliser à l'impact des hausses répétées du prix du lait sur la consommation et sur la santé publique. Nous sommes convaincus que c’est grâce à une combinaison d’actions et d’interventions, autant au niveau individuel que collectif, que nous pourrons freiner l’épidémie d’obésité actuelle.
Version PDF de la lettre envoyée à la RMAAQ

Transcription du contenu de la lettre à la RMAAQ

Montréal, le 10 juin 2011 Marc-André Gagnon, président Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ) 201, boulevard Crémazie Est, 5e étage Montréal (Québec) H2M 1L3 Objet : Risques pour la santé publique liés à l’augmentation du prix du lait de consommation Monsieur Gagnon, En vue de la séance publique du 14 juin prochain concernant le coût du lait de consommation, la Coalition Poids souhaite partager à la Régie sa préoccupation par rapport à l’impact des hausses répétées du prix du lait sur la consommation de cet aliment et sur la santé publique. D’une part, la consommation de lait est déjà insuffisante dans la population. Selon la dernière Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, 37 % des enfants de 4 à 9 ans, 61 % des adolescents et 83 % des adolescentes âgés de 10 à 16 ans, de même que plus du deux tiers des Canadiens âgés de 30 ans et plus ne consomment pas le nombre de portions minimales recommandées de produits laitiers. Plus inquiétant encore, la tendance de consommation du lait serait à la baisse. Alors que les Canadiens buvaient en moyenne 102,84 litres par personne en 1995, ils n’en buvaient que 81,28 litres en 2009. D’autre part, l’écart de prix ne cesse de s’agrandir entre le lait et les boissons sucrées, ce qui peut inciter de plus en plus de citoyens, à délaisser le lait au profit de boissons caloriques peu nutritives. En effet, sur une période de 15 ans, le prix du litre de lait a bondi de plus de 62 % alors que les boissons gazeuses sucrées ont conservé un coût relativement stable, augmentant leur prix d’à peine 8 %. Or, les boissons sucrées nuisent à la santé. Leur consommation a été associée à l’épidémie d’obésité, au diabète de type 2, au syndrome métabolique et aux problèmes de santé dentaire et osseuse. Dans ce contexte, nous demandons à la Régie de considérer l’impact de leurs décisions concernant le prix du lait de consommation sur la santé publique des Québécois. Il serait opportun et urgent de réfléchir à des mécanismes qui pourraient permettre de mieux concilier les besoins des producteurs et les risques et bénéfices pour la population liés à la gestion du prix du lait. La Coalition Poids a pour mandat d’intervenir publiquement pour trouver des solutions sociales et environnementales à la crise de santé publique qu’est l’obésité. C’est un projet de société qui interpelle autant les citoyens que les décideurs de tous les horizons. Ainsi, nous réunissons plus de 100 organismes, associations ou municipalités qui revendiquent des modifications législatives et règlementaires et des politiques publiques afin de favoriser la mise en place d’environnements facilitant les choix santé et contribuant à prévenir les problèmes de poids. En vous remerciant pour votre considération, je vous adresse mes sincères salutations et vous invite à communiquer avec moi au besoin.   Suzie Pellerin Directrice
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