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Améliorer l’accès et la qualité des repas scolaires grâce à une redevance sur les boissons gazeuses et énergisantes : c’est possible! 

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Améliorer l’accès et la qualité des repas scolaires grâce à une redevance sur les boissons gazeuses et énergisantes : c’est possible!

Lettre au premier ministre du Québec

31 août 2011 |
Version PDF de la lettre au premier ministre
Monsieur Jean Charest
Premier ministre
Hôtel du Parlement
1045, rue des Parlementaires
Québec (Québec) G1A 1A3
Objet : Améliorer l’accès et la qualité des repas scolaires grâce à une redevance sur les boissons gazeuses et énergisantes : c’est possible!
Monsieur le Premier ministre,

La Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids) et ses partenaires ont déjà eu l’occasion de recommander au gouvernement du Québec l’introduction d’une redevance sur les boissons gazeuses et énergisantes afin d’améliorer l’accès et la qualité des repas scolaires. Nous tenons maintenant à vous informer qu’un État imposera une redevance similaire à celle proposée par la Coalition Poids. En effet, dès le 1er septembre prochain, le gouvernement de Hongrie exigera une redevance de 1,25 $ par litre sur les boissons énergisantes et de 3 ¢ par litre sur les boissons gazeuses. Le geste de la Hongrie est motivé par la croissance rapide de l’épidémie d’obésité et des maladies chroniques qui y sont associées, de même que par le fardeau supplémentaire que cette situation fait porter aux finances publiques.

Tout comme la Hongrie, le gouvernement du Québec peut créer une source de financement permettant d’investir plus efficacement en prévention auprès des jeunes québécois, notamment en finançant l’amélioration de l’accès et de la qualité des repas scolaires, et ce, tout en réduisant le pouvoir d’attraction de ces breuvages. Cette mesure fiscale reçoit d’ailleurs l’appui de 77 % des Québécois qui se disent favorables à l’instauration d’une taxe spéciale sur les boissons sucrées pour prévenir l’obésité et promouvoir de saines habitudes de vie.

À titre d’illustration, une taxe de 1 ¢ par litre de boisson gazeuse engendrerait des revenus annuels de 8 millions $, soit l’équivalent des investissements du gouvernement du Québec pour la mise en place de sa politique alimentaire dans les écoles en 2007. Si l’on se base sur le modèle hongrois, on estime que le Québec pourrait amasser environ 33 millions de dollars pour investir dans la santé des générations futures.

Nous sommes donc nombreux à croire en cette mesure prometteuse et espérons avoir la chance de vous rencontrer prochainement pour vous sensibiliser aux besoins réels et au potentiel d’un tel investissement dans la réalisation de votre Stratégie d’action-jeunesse. Nous restons à votre disposition pour répondre à toutes vos questions.

Veuillez agréer, Monsieur le Premier ministre, nos salutations distinguées.

 

Suzie Pellerin, directrice, Coalition Poids
Éric Myles, directeur général, Québec en forme
Pierre Lavoie, co-fondateur, Grand défi Pierre Lavoie
Serge Breton, directeur Marketing-Communications, Fondation des maladies du cœur du Québec
Dr Martin Juneau, cardiologue et directeur de la prévention, Institut de cardiologie de Montréal
Alain Roy, directeur général, Réseau du sport étudiant du Québec
Dr Paul Poirier, cardiologue, Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec
Dr André Carpentier, endocrinologue, Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke
Benoit DeGuire, président, Collectif de la table des écoliers
Jean-Francois Archambault, directeur général & fondateur, La Tablée des Chefs
Lucie Thibodeau, présidente, Association pour la santé publique du Québec
Suzanne Lemire, directrice, Conseil québécois sur le poids et la santé

 

c. c. Monsieur Raymond Bachand, ministre des Finances
c. c. Madame Line Beauchamp, ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport
c. c. Dr Yves Bolduc, ministre de la Santé et des Services sociaux
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