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Une occasion manquée d’aider les Québécois.es à améliorer leur santé et de soutenir la relance économique qui sera nécessaire post-COVID 

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Une occasion manquée d’aider les Québécois.es à améliorer leur santé et de soutenir la relance économique qui sera nécessaire post-COVID

Réaction à la mise à jour économique du ministre des Finances

12 novembre 2020 |

Capsana • Coalition québécoise sur la problématique du poids • Fondation des maladies du cœur et de l’AVC • Société canadienne du cancer

La Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids), Capsana, la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC et la Société canadienne du cancer regrettent que la taxation des boissons sucrées ne se retrouve pas dans la mise à jour économique du ministre des Finances, M. Éric Girard. Alors que les dépenses en santé accaparent plus de 40% du budget du Québec, il est urgent d’agir davantage en prévention. « Une telle mesure aurait été extrêmement bénéfique dans un contexte ou la pandémie démontre la fragilité de notre système de santé, de la population vulnérable en plus de nos finances publiques », précise Kevin Bilodeau, directeur des relations gouvernementales, Québec, à la Fondation des maladies du cœur de l’AVC. Les boissons sucrées représentent la plus importante source de sucre ajouté dans l’alimentation et leur consommation quotidienne est la seule pratique alimentaire constamment associée à l’obésité chez l’enfant. Il est essentiel de cibler ces produits qui sont surconsommés au Québec. Évidemment, la taxation des boissons sucrées à elle seule ne préviendra pas l’ensemble des maladies chroniques. Elle doit s’inscrire dans un ensemble d’actions à déployer pour contribuer à la santé durable des Québécois.es. « Adopter une taxe sur les boissons sucrées au Québec créerait de la richesse au sens propre, comme au sens figuré. La santé de la population est une ressource économique précieuse. Il faut décourager la consommation régulière de ce produit non essentiel et néfaste à la santé », souligne Corinne Voyer, directrice de la Coalition Poids.  

Des pays vont de l’avant!

De plus en plus de pays ont d’ailleurs implanté cette mesure avec succès, dont la France, le Mexique et le Royaume-Uni, ainsi que des villes américaines comme Berkeley, Seattle et Philadelphie. En plus d’envoyer un message clair aux citoyens sur la nocivité pour la santé d’une consommation régulière de ce produit, une telle taxe génère des revenus à investir en prévention, augmentant le potentiel bénéfique de la mesure. La surconsommation de boissons sucrées est un d'important facteur de risque lié aux maladies chroniques comme les maladies cardiovasculaires, certains cancers et le diabète de type 2.  Nos gouvernements doivent prendre des mesures pour en réduire la consommation et la taxation fait partie des solutions.  

Entrée d’argent et diminution de coûts liés aux maladies associés à la consommation de boissons sucrées

Au Québec, une taxe de 20 ¢ le litre permettrait de générer des revenus de plus de 100 millions de dollars annuellement. Il s’agit là de sommes non négligeables pouvant être bénéfiques pour les Québécois.es. Les revenus de cette taxation pourraient notamment :
  • servir à financer l'autonomie alimentaire;
  • financer des programmes agricoles pour que les agriculteurs du Québec puissent offrir davantage de produits aux Québécois.es;
  • contribuer à ce que nos écoles soient des établissements favorables à la santé de nos jeunes.
« La COVID-19 nous rappelle l’importance de la santé et de sa précieuse valeur. Investir dans la prévention des maladies chroniques et mettre en place des conditions favorables aux saines habitudes de vie pour le bien-être collectif est essentiel, et encore plus dans le contexte actuel », souligne Guy Desrosiers, chef de la direction chez Capsana. En plus de générer des revenus à l’état, la mise en place de cette taxe aurait des incidences positives sur la santé de la population. Une taxe de 20% sur les boissons sucrées génèrerait une baisse de 20% de sa consommation. Ceci engendrerait donc ultimement une diminution de la mortalité liée à sa consommation, une réduction des hospitalisations, une diminution de coût en médicament, diminution de la perte de productivité associée aux maladies et dans l’ensemble une diminution des coûts de soins de santé associés à la consommation d’un produit qui ne procure aucun avantage à la santé des Québécois.es. « L’inaction du gouvernement profite aux multinationales qui actuellement s’enrichissent sur le dos de la santé des Québécois et mettent en périls nos finances publiques. Alors qu’ailleurs dans le monde, la taxation des boissons sucrées est de plus en plus adoptée et démontre qu’elle permet non seulement de réduire la consommation, mais également d’investir dans des actions concrètes pour la saine alimentation et nourrir des milliers de familles dans le besoin en période de crise », s’indigne Corinne Voyer. Les organismes espèrent que le ministre reverra la mesure pour l’inclure dans son budget qui sera présenté en mars prochain.  

Pour plus de détails, consultez l’infographie Pour une relance économique favorable à la santé - instaurer une taxe sur les boissons sucrées dédiée à la prévention.

  À propos de Capsana Capsana est une organisation à vocation sociale détenue par la Fondation ÉPIC, qui est liée à l’Institut de Cardiologie de Montréal, et par la Fondation PSI. Connue du grand public entre autres grâce à la campagne annuelle Défi Santé, elle a pour mission d’aider les individus à devenir acteurs de leur santé. Pour en savoir plus, visitez capsana.ca. À propos de la Coalition québécoise sur la problématique du poids Créée en 2006 et parrainée par l'Association pour la santé publique du Québec (ASPQ)* depuis 2008, la Coalition québécoise sur la problématique du poids réunit plus de 700 partenaires qui visent l’adoption de politiques publiques à l’égard des problèmes reliés au poids. Elle agit pour favoriser la mise en place d’environnements facilitant les choix santé et la prévention des problèmes de poids. Pour plus de détails, cqpp.qc.ca. *L’ASPQ regroupe citoyens et partenaires pour faire de la santé durable une priorité. Depuis 1943, elle documente, informe, sensibilise et mobilise afin de promouvoir la santé et prévenir différentes maladies. À propos de Cœur + AVC La vie. Ne passez pas à côté. C’est pour cette raison que Cœur + AVC mène la lutte contre les maladies du cœur et l’AVC. Nous devons propulser les prochaines découvertes médicales afin que les gens au pays ne passent pas à côté de moments précieux. Ensemble, nous prévenons les maladies, préservons la vie et favorisons le rétablissement grâce à la recherche, la promotion de la santé et des politiques publiques. coeuretavc.ca À propos de la Société canadienne du cancer La Société canadienne du cancer (SCC) est le seul organisme de bienfaisance national à soutenir les personnes touchées par tous les types de cancer, dans les communautés de l’ensemble du pays. Aucune autre organisation ne fait la même chose que nous. Nous sommes la voix des femmes et des hommes qui ont le cancer à cœur. Nous finançons des projets de recherche novateurs, nous fournissons un réseau d’aide pour toutes les personnes touchées par le cancer, et nous favorisons l’adoption de politiques de santé qui aident à prévenir le cancer et soutiennent les personnes qui sont atteintes de la maladie.  

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  Pour toute demande d’entrevue, contactez : Corinne Voyer Directrice, Coalition québécoise sur la problématique du poids Téléphone : 514-598-8058 poste 242 Cellulaire : 514 566-4605 cvoyer@cqpp.qc.ca Guy Desrosiers Chef de la direction, Téléphone : 514-985-2466 poste 231 gdesrosiers@capsana.ca Kevin Bilodeau Directeur, Relations gouvernementales, Fondation des maladies du cœur et de l'AVC Téléphone : 514-799-2567 kevin.bilodeau@coeuretavc.ca
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